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Chronique

Affaire Ali Haddad : La Cour Suprême se prononcera en mai  Les magistrats de la chambre délictuelle et correctionnelle de la Cour Suprême examineront le mois prochain le pourvoi en cassation introduit par  l’ex-patron des patrons.

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Ali Haddad, homme d’affaires, avait été placé en détention provisoire tard dans la nuit du mardi 31 mars au mercredi 1er avril 2019 par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs. Il avait pointé lors de son passage à la barre dans le procès de la «Issaba», un doigt accusateur sur Saïd Bouteflika. L’ex-patron du FCE, qui avait été arrêté le 29 mars 2019, rappelons-le, près du poste-frontalier d’Oum Tobol avec la Tunisie, avait affirmé au président du pôle judiciaire de Sidi M’Hamed puis aux magistrats de la cour d’appel d’Alger que : «Saïd Bouteflika m’avait chargé de récupérer 750 milliards de centimes qui se trouvaient au niveau de la direction de la campagne électorale de son frère Abdelaziz Bouteflika». Dans le même contexte, il avait tenu à préciser que : «65 millions de dinars soit 6,5 milliards de centimes ont été déboursés dans la location de trois immeubles à Alger et que 7 millions de dinars ont été déboursés dans l’acquisition d’outil bureautique». L’enfant d’Azzefoun, alors fondateur et PDG du Groupe ETRHB Haddad, et ex-président du Forum des chefs d’entreprises du 27 novembre 2014 au 28 mars 2019, avait été interrogé par rapport aux sommes faramineuses collectées pour faire réussir la campagne électorale de l’ancien président de la République en affirmant avoir contacté plusieurs hommes d’affaires. Dans le même ordre, il avait déclaré que : L’homme d’affaires Mazzouz lui avait remis un chèque d’un montant de 39 milliards de centimes !». Ali Haddad, qui est classé par Forbes dans le top 5 des personnalités les plus riches d’Algérie, a pu, en un laps de temps, constituer une fortune colossale estimée à plusieurs milliards de dinars mais aussi en devises, et ce après avoir bénéficié de grandes facilités dans l’octroi des crédits bancaires, avait reconnu avoir sollicité l’homme d’affaires Arbaoui Hassen de participer dans le financement de la campagne électorale de Bouteflika sur ordre de son frère Saïd condamné par le tribunal militaire de Blida à 15 ans de prison ferme. Il avait par ailleurs tenu à préciser qu’: «Arbaoui lui avait  remis un chèque de 20 milliards de centimes et 20 véhicules luxueux à la direction de la campagne électorale du président déchu». Il avait clamé haut et fort en direction du juge : «Je n’étais pas responsable !» Et le juge de répliquer : «Je ne vous ai pas dit que vous êtes responsable de la situation !». Appelés à la barre pour donner leurs versions des faits, les hommes d’affaires tels que Achaibou et Ammar Rebrab avaient dressé un dur réquisitoire contre le système qui régnait à l’époque et à leur tête l’ex-ministre de l’industrie Bouchouareb qui demeure en état de fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Ils avaient estimé qu’ils ont été évincés de toutes les transactions liées à l’automobile alors qu’ils répondaient aux normes. A titre d’exemple l’homme d’affaires Achaibou avait affirmé au juge d’audience que : «l’ex-ministre de l’industrie était ingérable ! Il ne répondait pas à mes correspondances et lettres et il refusait de me recevoir !» et d’ajouter : «Vous savez M. le président je suis content de les voir aujourd’hui devant le tribunal. Ils doivent s’expliquer !». Il avait en outre tenu à souligner que : «Des cadres et des fonctionnaires de la tutelle à l’instar de Tira et la directrice centrale du ministère de l’Industrie Hassina Makraoui étaient de connivence et choisissaient les concessionnaires qui arrangeaient leurs affaires !». Achaibou avait  par ailleurs indiqué qu’il a : «investi des sommes colossales pour l’ouverture d’une usine et a construit un immense immeuble à Bab Ezzouar pour l’administration de Ford en fin de compte son dossier a été rejeté par la commission du ministère de la tutelle sous prétexte que l’offre de Tahkout était plus intéressante et plus importante!». Il avait en outre déclaré : «Je n’ai jamais eu de problèmes d’ordre fiscaux». Achaibou avait enfin déclaré que : «J’ai investi 370 millions de dollars pour l’acquisition de 180 véhicules luxueux pour l’ex-système et j’ai payé 1,5 milliards de dinars pour la construction de 300 000 véhicules !». Le président avait par ailleurs entendu un homme d’affaires turc Nihad Orlo, investisseur dans le domaine de l’automobile qui a tenu à préciser au magistrat chargé de ce lourd dossier : «J’ai investi pas moins de 95 millions de dollars en Algérie. Je possède les marques de JMC, JAC et DFSK…». Les magistrats examinent les vices de forme discutés par les avocats lesquels avaient dressé un dur réquisitoire contre le travail du juge d’instruction du tribunal de Sidi M’Hamed.

Redouane Hannachi 

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 Cour d’Alger : Report du procès de Boudiaf et Bedoui La sixième chambre pénale d’Alger a, une nouvelle fois, procédée au report du procès de l’ancien Premier ministre Noureddine Bedoui et de l’ancien ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf.

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   Ce report, le quatrième, repousse désormais l’audience au 5 novembre prochain. Cette décision fait suite à la demande insistante de la défense, qui réclame la présence d’un témoin et l’audition de son témoignage qui serait crucial pour l’affaire de corruption qui implique tous les accusés dans le projet de la station aérienne de Constantine. Le procès à venir concerne non seulement Bedoui et Boudiaf, mais également 41 autres accusés, parmi lesquels figurent d’anciens walis. Tous les accusés font face à de graves accusations, notamment l’abus délibéré de fonctions en violation des lois et réglementations en vigueur. Parmi les charges qui pèsent sur eux, l’octroi d’avantages injustifiés à des tiers, en infraction aux dispositions législatives et réglementaires en place, ainsi que le détournement délibéré de fonds publics. Ces chefs d’accusation sont prévus par les articles 26, 29, 33 et 48 de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption 01/06. Ce procès trouve son origine dans l’appel des jugements déjà prononcés à leur encontre par le tribunal spécialisé dans les affaires de corruption. Ces jugements sont liés à des faits concernant le détournement de plus de 300 milliards de centimes dans le cadre du projet de construction de la nouvelle station aérienne de l’aéroport Mohamed-Boudiaf à Constantine. Le projet a également été marqué par le dépassement de la valeur initiale de 615 % en raison des travaux supplémentaires, ainsi qu’un retard de 11 ans dans la réalisation, bien au-delà des 48 mois initialement prévus dans les termes du cahier des charges. De nombreuses lacunes ont également été relevées dans la conclusion du contrat d’études et de suivi entre le bureau d’études de la société d’architecture et de construction de Constantine et l’organisme de gestion des aéroports.

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Après une réunion avec le ministre de la Justice : Les avocats gèlent leur menace de boycott Les deux parties ont décidé de relancer les débats au sein de trois commissions communes.

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La voix de la raison. L’Union nationale des Ordres des avocats (UNOA) est revenue hier sur son appel au boycott des activités judiciaires. Les responsables de la structure professionnelle, qui s’oppose à certains aspects des projets de réforme du Code pénal et du Code de procédure pénale, ont fait savoir qu’ils ont «décidé de suspendre le boycott du travail judiciaire qui devrait débuter à partir du 24 septembre». La décision intervient à l’issue d’un entretien, mardi, avec le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabbi, au cours de laquelle les représentants des robes noires ont exposé leurs préoccupations, notamment celles liées à l’élaboration de projets de révision de certains textes juridiques, dont le Code pénal et le Code de procédures pénales.

Les deux parties ont toutes deux exprimé leur accord pour le lancement de discussions au sein de trois «commissions communes». En effet, après un appel à une grève illimitée lancé le 14 septembre dernier, l’UNOA, présidée par Brahim Tairi, et la chancellerie semble avoir trouvé un terrain d’entente. Les deux communiqués, du ministère et de l’UNOA, annoncent en ce sens la création de

«commissions communes» et d’«équipes de travail», réunissant des représentants de l’Union et des cadres du secteur de la Justice, ainsi que des espaces de discussions, suite à un débat  riche et fructueux» selon le ministère. Ainsi, il est question, en premier lieu, «d’étudier et  de circonscrire les points de divergences dans les projets de loi sur le Code pénal et le Code de procédure pénal», explique le ministère. Quant au communiqué de l’UNOA, il annonce de son côté «la création d’une commission commune pour étudier les différends concernant les projets de loi portant sur le Code pénal et le Code de procédure pénale, soumis à l’Assemblée populaire nationale (APN)».

Par ailleurs, l’Union des Ordres des avocats a annoncé la création de deux autres commissions, en vue notamment d’une participation à «l’enrichissement du Code de procédure civile et administrative ainsi que du Code du commerce». Une annonce que le ministère confirme de son côté. Idem pour l’annonce de «création d’une commission permanente commune entre l’UNOA et le ministère de la Justice pour contribuer, à l’avenir, à l’enrichissement des projets de loi avant qu’ils ne soient présentés». Le ministère de la Justice précise toutefois que ce troisième point fait référence à «un mécanisme permanent de dialogue et de coordination pour la participation à l’enrichissement des textes de loi». Pour rappel, l’appel à la grève, lancé par l’UNOA, avait pour motivation des aspects jugés

«défavorables aux justiciables» de certaines parties des deux projets de loi. Les discussions avec les cadres du ministère devraient, en ce sens, concerner au moins «onze articles» du projet du Code pénal et près d’une quarantaine pour ce qui concerne le projet de Code de procédure pénale. Ces projets de textes, objet de divergences, concentrent notamment les procédures, modalités et conditions d’organisation des comparutions immédiates, la suppression des jurés en matière criminelle ou encore les garanties de protection des avocats durant l’exercice de leur profession. La grève à laquelle avait appelé l’UNOA était annoncé comme illimitée, «jusqu’à nouvel ordre». Une paralysie des tribunaux que le secteur de la Justice a visiblement tenu à éviter, d’autant que l’UNOA a déjà fait preuve d’une forte capacité de mobilisation. Ainsi des «contacts» et des demandes de discussion ont immédiatement été lancés par le ministère. Le premier responsable de l’Union des avocats, maître Brahim Tairi, précisait au quotidien «El-Watan» qu’il était «optimiste» quant à l’issue favorable qui devrait être donnée aux demandes des avocats. Ces dernières étant en substance «constructives» et dans l’intérêt de la justice.

Nadir K.

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Cour d’Alger : Procès en appel d’Arezki Baraki et ses coaccusés Le ministère public a requis, hier lors du procès en appel à la cour d’Alger, un durcissement de la peine de l’ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Baraki, inculpé dans ce dossier en sa qualité d’ancien directeur général de l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT).

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Il a été condamné, en première instance, par le pôle pénal financier et économique du tribunal de Sidi-M’hamed, à dix ans de prison ferme et à une amende d’un (1) million de dinars. Le parquet général a requis trois années d’emprisonnement et une amende d’un (1) million de dinars contre les autres coaccusés, dont les enfants de l’ancien membre du gouvernement et des cadres supérieurs de l’ANTB, qui avaient été acquittés à l’issue du procès en première instance. Les co-inculpés sont poursuivis, dans cette affaire, pour plusieurs chefs d’accusation dont dilapidation des deniers publics, abus de fonction et octroi d’indus avantages à tierces personnes.

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