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Monde

Présidentielle en Turquie : À l’heure du second tour Le président sortant, Recep Tayyip Erdoğan, a dominé le premier tour avec 49,5% des suffrages. Mais face à lui, l’opposant Kemal Kiliçdaroglu n’a pas dit son dernier mot. À quelques jours du second tour du 28 mai, les fausses informations se multiplient, alimentant les peurs et excitant la fibre nationaliste des électeurs.

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La campagne avant le premier tour du 14 mai avait été particulièrement tendue. Celle de l’entre-deux-tours est différente sur la forme : Recep Tayyip Erdoğan et Kemal Kılıçdaroğlu ne font pas de grands meetings. Le président, qui avait mené une campagne harassante et était même tombé malade, privilégie cette fois les interviews télévisées. Son rival, qui n’a quasiment pas accès aux télévisions nationales, fait surtout passer ses messages sur les réseaux sociaux. Sur le fond, la campagne de Tayyip Erdoğan n’a pas changé de ligne directrice : présenter Kemal Kiliçdaroglu comme le « candidat des terroristes », en particulier du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. Son camp diffuse massivement un montage vidéo- une infox- qui associe des images de Kemal Kiliçdaroglu à celles de chefs du PKK. Quant à son rival, Kemal Kiliçdaroglu, il a mis de côté sa stratégie d’apaisement du premier tour et fait campagne sur le nationalisme. Il s’en prend chaque jour aux réfugiés syriens, avec parfois des arguments qui ne sont pas loin, eux aussi, des infox.  Il y avait un troisième candidat au premier tour, Sinan Ogan. Il a récolté 5,2% des suffrages. Cette semaine, il a appelé à voter Erdoğan. Le vote pour Sinan Ogan était moins un vote d’adhésion qu’un vote de rejet des deux autres candidats. Il se définit comme « nationaliste atatürkiste », en référence au fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk. On pourrait donc penser que Tayyip Erdoğan et son islamo-nationalisme n’attirent pas particulièrement ceux qui ont voté pour lui -en particulier du fait de son alliance avec des partis islamistes, notamment le Hüda-Par, un parti islamiste kurde. C’est aussi à l’actuel président que les électeurs de Sinan Ogan reprochent la présence de millions de réfugiés syriens, dont l’expulsion immédiate était la principale promesse de campagne de Sinan Ogan. Toutefois, il ne faut pas négliger l’effet du discours de Recep Tayyip Erdoğan, qui affirme depuis des mois que Kemal Kılıçdaroğlu est le candidat du PKK. Le fait que le parti de gauche pro-kurde HDP ait appelé à voter pour lui- ce qui représente un apport de voix important- n’aide pas Kemal Kiliçdaroglu à contrer la rhétorique du chef de l’État et à séduire l’électorat le plus nationaliste. Si Erdoğan conserve ses électeurs du premier tour, il lui manque moins de 300.000 voix pour l’emporter dimanche 28 mai et entamer une troisième décennie au pouvoir. Kemal Kiliçdaroglu, lui, a récolté 2,6 millions de voix de moins que le président au premier tour. Son éventuelle victoire est donc tributaire de la mobilisation de ses électeurs du premier tour, de ceux qui ne sont pas allés voter, et du soutien qu’il recevra des électeurs de Sinan Ogan.

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Somalie-Éthiopie : Des pourparlers cruciaux en Turquie

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L’agence de presse somalienne officielle a rapporté, ce mardi, que le président Hassan Sheikh Mohamud se rendait à la capitale turque, Ankara, pour participer à la troisième série de pourparlers visant à apaiser les tensions avec l’Éthiopie.

Sur la plateforme X, l’agence de presse nationale somalienne a indiqué que le président Hassan Sheikh Mohamud avait quitté le pays à l’invitation officielle du président turc Recep Tayyip Erdoğan.

Elle a ajouté que «la troisième série de pourparlers entre la Somalie et l’Éthiopie, sous la médiation de la Turquie, sera reprise».

Le différend entre la Somalie et l’Éthiopie menace de déstabiliser davantage la région de la Corne de l’Afrique. Il n’est pas précisé si le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed assistera à la réunion qui se tiendra à Ankara.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis qu’Addis-Abeba a annoncé des projets de construction d’un port dans la région séparatiste du Somaliland, ce qui a provoqué la colère de Mogadiscio.

L’Éthiopie a affirmé qu’elle reconnaîtrait officiellement l’indépendance du Somaliland en échange de l’acquisition d’une bande de terre stratégique près du point de rencontre entre la mer Rouge et l’océan Indien.

Il est à noter que l’Éthiopie n’a pas d’accès direct à la mer et qu’elle déploie des milliers de soldats en Somalie, qu’elle dit combattre des rebelles liés à Al-Qaïda.

Le Somaliland lutte pour obtenir une reconnaissance internationale, bien qu’il bénéficie d’un gouvernement autonome et jouisse d’une paix et d’une stabilité relatives depuis sa déclaration d’indépendance en 1991.

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Affaire de la loi martiale : Le bureau présidentiel perquisitionné

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L’agence sud-coréenne Yonhap a rapporté que la police a perquisitionné le bureau présidentiel dans le cadre d’une enquête sur la déclaration de la loi martiale, tandis que des informations ont fait état d’une tentative de suicide de l’ex-ministre de la Défense, actuellement incarcéré dans cette affaire.

Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, est sous enquête criminelle pour insurrection après avoir instauré brièvement la loi martiale, bien que les autorités ne l’aient ni arrêté ni interrogé jusqu’à présent.

La police a déclaré dans un communiqué que «l’équipe d’enquête spéciale a effectué des perquisitions au bureau présidentiel, à l’Agence de la police nationale, à la police de Séoul, ainsi qu’à la direction de la sécurité de l’Assemblée nationale».

Préalablement, la police avait annoncé l’arrestation du chef de la police nationale et du chef de la police de Séoul, impliqués dans la mise en uvre du décret de la loi martiale, promulgué la semaine dernière par le président Yoon, mais qui a été rapidement annulé.

Cette évolution survient quelques heures avant qu’un nouveau projet de destitution du président Yoon ne soit présenté par le Parti démocratique libéral, le principal groupe d’opposition, qui a prévu de soumettre la question au vote samedi.

D’autre part, des médias ont rapporté que Kim Yong-hyun, l’ex-ministre de la Défense du gouvernement Yoon, aurait tenté de se suicider, bien que des sources officielles aient rapidement indiqué qu’il était toujours en vie.

Kim a été arrêté après qu’un tribunal de Séoul ait délivré un mandat d’arrêt contre lui, en raison de son rôle présumé dans l’insurrection et l’abus de pouvoir. Il est ainsi devenu la première personne à être incarcérée dans le cadre de l’affaire de la loi martiale, que le président Yoon avait décrétée le 3 décembre avant de faire marche arrière.

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Les Houthis frappent ciblent des navires militaires sionistes : Nouvelle escalade 

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Le groupe Houthi yéménite a annoncé, ce mardi, avoir lancé une attaque visant trois navires de ravitaillement américains, ainsi que deux destroyers américains dans le golfe d’Aden, après leur départ du port de Djibouti. Par ailleurs, des drones ont frappé des cibles militaires à Jaffa et Ashkelon.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué dans une déclaration télévisée que les forces navales, l’aviation de drones et les unités de missiles du groupe avaient mené une opération militaire contre trois navires de ravitaillement américains quittant Djibouti. Selon lui, l’opération a également ciblé les deux destroyers américains qui escortaient ces navires dans le golfe d’Aden, en utilisant des missiles et des drones, et a atteint ses objectifs avec succès.

Saree a précisé que, ce matin, les forces houthis ont mené deux autres attaques sur des objectifs militaires à Jaffa et Ashkelon, en Palestine occupée, avec deux drones. Il a ajouté que ces opérations avaient également réussi et a réaffirmé l’engagement des Houthis à continuer de soutenir la résistance palestinienne et à défendre le Yémen jusqu’à ce que l’agression sioniste prenne fin et que le blocus de Ghaza soit levé.

Plus tôt dans la journée, l’armée sioniste a annoncé avoir échoué à intercepter un drone lancé depuis le Yémen, qui est tombé dans la ville de Yavne. L’armée a précisé que ce drone n’avait pas été classé «hostile».

«En solidarité avec Ghaza» qui subit une offensive sioniste soutenue par les États-Unis les Houthis ciblent régulièrement des navires sionistes ou liés à lentité sioniste dans la mer Rouge, la mer d’Oman et l’océan Indien, tout en menant des attaques sur lentité sioniste, y compris sur Tel-Aviv, à l’aide de missiles et de drones.

En réponse, les États-Unis et le Royaume-Uni, au sein d’une coalition internationale dirigée par Washington, ont intensifié leurs frappes aériennes sur des positions des Houthis à travers le Yémen depuis le début de l’année.

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