Se connecter avec nous

Actualité

Sanchez, la fausse-note  L’Espagne a payé un prix élevé pour son alignement sur la position marocaine, une quasi-rupture avec l’Algérie dont les hautes autorités ont appris, à travers un communiqué du royaume chérifien, la volte-face de la diplomatie espagnole.

Publié

sur

Le lendemain, l’ambassadeur d’Algérie à Madrid a été rappelé en consultation. Plus tard, Alger a donné un autre tout de vis en suspendant le traité d’amitié et de coopération entre les deux pays en vigueur depuis 2002. Depuis les exportations espagnoles ont chuté de plus de 90 %, et les entreprises espagnoles ont perdu plus de 1,5 milliard d’euros en ventes en dix mois. Cette situation ne connaîtra aucun changement tant que l’Espagne ne changera pas de position. Et ce n’est pas avec Sanchez que cela arrivera. Ce dernier n’est plus Premier ministre mais a encore beaucoup de chance de récupérer son poste. Et cela même si le roi Felipe VI a désigné Alberto Núñez Feijóo, le leader du Parti populaire (PP), pour qu’il se soumette au vote des 350 députés et tente d’en arracher une majorité et ainsi devenir Premier ministre. Une désignation justifiée par les résultats des élections législatives anticipées du 23 juillet, qui ont vu une victoire en demi-teinte de la droite espagnole. Mais le vote ne se tiendra pas avant le 27 septembre, après deux jours de débats. De quoi laisser un peu de temps à Alberto Núñez Feijóo pour trouver les soutiens nécessaires afin d’être choisi, ce qui ressemble en théorie à une mission impossible. Même si son parti est arrivé premier lors du scrutin du mois de juillet avec 137 députés élus, le jeu des alliances ne lui est pas favorable et ne devrait pas lui permettre de dégager une majorité. Aucun des partis régionalistes ne devrait voter pour lui. Et l’éventualité d’une alliance avec les 33 députés d’extrême droite de Vox, qui resterait insuffisante, a du plomb dans l’aile tant les deux formations ne cessent de se tirer dans les pattes. En fait, dans ce jeu d’alliances, les Catalans détiennent la clé de la victoire. Le parti de Carles Puigdemont, ancien leader de la région aujourd’hui exilé en Belgique, pourrait permettre au socialiste Pedro Sánchez, d’obtenir une majorité suffisante et d’être à nouveau investi. Pour obtenir le soutien des sept députés catalans, Sanchez a promis de faire reconnaître le catalan et le basque comme langues officielles par les institutions européennes. Et c’est ce qui a permis à Pedro Sánchez de remporter une première bataille avec l’élection de la socialiste Francina Armengol à la tête du Congrès des députés, grâce au vote des députés de Junts. Certes, la guerre est loin d’être gagnée et Sanchez devrait payer encore plus cher le soutien définitif des indépendantistes catalans en trouvant un compromis à leurs exigences d’amnistier tous les dirigeants séparatistes, accusés de sédition en 2017 et la tenue d’un nouveau référendum d’autodétermination. Le retour de Sanchez aux commandes maintiendra la relation avec l’Algérie au point-mort. Car, les choses sont claires pour les hauts responsables en Algérie. Faut-il rappeler que la diplomatie algérienne a recadré plusieurs fois l’Union européenne qui avait tenté de s’ingérer dans les affaires internes de l’Algérie. Elle a aussi décliné toutes les tentatives de médiation dans cette crise et ignorer les multiples démarches et appels du pied de Sanchez pour reprendre langue avec Alger. Pedro Sanchez s’était même invité, à deux reprises, publiquement à Alger, en déclarant à un journaliste « J’aimerais être celui qui ira en Algérie ». Son ministre des affaires étrangères a, lui, aussi tenté d’amadouer les responsables algériens en affichant des «regrets» mais Alger a ignoré toutes ces tentatives. Le froid glacial qui règne entre les deux pays n’est pas prêt de fondre. Sanchez et son équipe ont commis une série d’erreurs qu’Alger n’est pas prête à oublier. L’ancien ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo, a bien vu en déclarant, au début de la crise, que « Sanchez a perdu sa crédibilité auprès de l’Algérie et c’est très difficile de la récupérer ». Ce qui n’est pas faux. L’Algérie n’acceptera jamais le fait accompli. Mieux, un retour à la normale des relations entre les deux pays, n’est même pas acquis. Même si l’Espagne revenait sur sa position concernant la question juste du Sahara Occidental. La confiance n’est plus de mise.

Amine Ghouta

Continuer La Lecture
Cliquez pour commenter

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Actualité

10e Conférence mondiale des jeunes parlementaires : Une délégation de l’APN à Erevan

Publié

sur

L’Assemblée populaire nationale (APN), prendra part, du 12 au 15 septembre, aux travaux de la 10e Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l’Union interparlementaire (UIP), prévue à Erevan (Arménie), a indiqué hier, un communiqué de la Chambre basse du Parlement.

Une délégation de l’APN, conduite par Mohamed Anouar Bouchouit, président de la Commission des transports et des télécommunications, participera aux travaux de la 10e Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l’UIP, prévue à Erevan (Arménie), du 12 au 15 septembre en cours, a précisé le communiqué.

Organisée conjointement par l’UIP et l’Assemblée nationale de l’Arménie, cette conférence est placée sous le thème, « Préserver en toute circonstance l’éducation et l’emploi ».

Les jeunes parlementaires pourront, grâce à un ensemble de réunions-débats et de groupes de travail interactifs, « renforcer leurs connaissances et partager leurs expériences, afin qu’ils soient mieux équipés pour défendre en toute circonstance, l’éducation et l’emploi de tous les jeunes, notamment dans un contexte de crises multiples à l’échelle mondiale », ajoute la même source.

Lors de cette conférence, Mohamed Anouar Bouchouit, membre du bureau du Forum des jeunes parlementaires et du bureau de la Commission permanente de la sécurité et de la paix internationales à l’UIP, conduira une délégation composée de Belkacem Belmouaz et Mmes Fatma Bida et Khaoula Talbi.

Continuer La Lecture

Actualité

Prise charge urgente des sinistrés des inondations : Le gouvernement suit le dossier

Publié

sur

Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé hier, une réunion du gouvernement consacrée en application des directives du président de la République, à l’examen des mesures de prise en charge des familles sinistrées lors des dernières inondations, et procéder à leur indemnisation. Selon un communiqué des services du Premier ministère, cette réunion a permis d’examiner l’ensemble des mesures «pour achever en urgence, l’inventaire des pertes et dommages causés par les inondations dans plusieurs wilayas du pays, avec une prise en charge immédiate des familles sinistrées, l’indemnisation des pertes, la restauration et la réhabilitation du réseau routier et des équipements publics endommagés en prévision de la rentrée scolaire et universitaire, ainsi que la garantie de la disponibilité des matières et produits de base, dans les provinces sinistrées».

Selon la même source, «le gouvernement a évacué et hébergé temporairement, toutes les familles touchées, à l’abri de tout risque et a répondu immédiatement à leurs besoins».

Par ailleurs, indique le communiqué, «le gouvernement a achevé l’étude de l’avant-projet de loi de règlement du budget de l’année précédente, qu’il a examiné lors de sa réunion du 7 août 2024 » et ce, conformément aux dispositions de la loi organique relative aux Lois de finances.

Le gouvernement a également suivi un exposé sur «la mise en œuvre de la stratégie, dans ses différentes dimensions, visant à améliorer la gestion des ports afin de réduire les délais de transit des marchandises importées par les ports, conformément aux instructions du président de la République données lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue le 2 juin 2024».

Enfin, le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif n° 04/381, du 28 novembre 2004 définissant les règles de la circulation routière, qui vise à introduire plusieurs mesures pour améliorer la sécurité routière, renforcer la sécurité des personnes et des biens, ainsi que faciliter les procédures administratives pour les ressortissants algériens résidant à l’étranger.

 

Continuer La Lecture

Actualité

L’Emir du Qatar écrit à Tebboune

Publié

sur

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce mercredi en audience, l’ambassadeur de l’Etat du Qatar en Algérie, Abdelaziz Ali Al-Naama.

Selon un communiqué de la présidence de la République, la diplomate qatari a remis au président Tebboune une lettre de l’Émir de l’État du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, précise la même source. L’audience s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem.

Badis.B. 

Continuer La Lecture
Annonce

Trending