Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, en donnant hier le coup d’envoi de l’année scolaire depuis la wilaya d’El-Bayadh, a annoncé plusieurs nouveautés, pédagogiques et organisationnelles. Il s’agit notamment de la modification de l’épreuve d’évaluation de la cinquième année primaire ou encore l’approfondissement de la numérisation des procédures internes.
Statut particulier
La très attendue nouvelle législation portant, entre autres, sur le «statut particulier» des travailleurs de l’enseignement, devrait quant à elle voir le jour «avant la fin de l’année». Le lancement de la nouvelle année scolaire a été l’occasion pour le ministre de faire part de l’objectif du secteur de «parvenir au statut d’éducateur» pour les professeurs. Le ministre a fait savoir à ce propos que «la législation concernant les travailleurs de l’Education doit être achevée avant le 31 décembre». Il n’a pas manqué de rappeler les orientations du chef de l’Etat qui avait exigé, au cours d’une réunion du Conseil des ministres, «de valoriser l’action des travailleurs de l’Education». Dans cette logique, il apparaît clairement que la démarche de numérisation de l’Education nationale vise l’aspect pédagogique, mais aussi la facilitation de la gestion interne, notamment d’aller vers «la transparence, la rapidité, la précision et la capacité à éviter les erreurs», explique le ministre, en mettant en avant la récente gestion des demandes de mutations des enseignants «par des voies exclusivement numériques». La nouvelle année scolaire devrait ainsi être marquée par une accélération de cette politique de numérisation mais aussi par la mise en service de nouveaux outils. Il s’agit notamment d’une nouvelle application mise au profit des parents d’élèves qui pourront être informés des éventuelles absences de leurs enfants. Ce système devrait être opérationnel dès «la fin du mois d’octobre» selon le ministre, qui précise que «cette mesure permettra d’entrer en contact immédiat avec les parents par SMS (…) dès qu’un enfant s’absente, ou dans tout autre cas d’urgence, les parents et tuteurs légaux seront prévenus».
Epreuve de 5e et BAC
Concernant la réforme de l’épreuve d’évaluation des acquis de cinquième année primaire, le ministre a apporté de nouvelles précisions. Elle subira en effet «quelques modifications sur la forme, le fond et la durée». Plus concrètement, le ministre précise qu’il s’agit d’une poursuite des améliorations déjà apportées l’année dernière avec «la distribution de dossiers et attestations» aux parents, ou encore avec l’élargissement des évaluations à l’ensemble de matières et non «uniquement sur trois matière comme cela était le cas auparavant». Abdelhakim Belaabed reconnait toutefois que certaines lacunes demeurent «Il y a certains points qui devront être traités (…) des conférences sur le sujet ont été organisées par les inspecteurs d’éducation des wilayas, puis au niveau national. Toutes les propositions constructives ont été conservées, il y aura encore des modifications». La création d’une nouvelle filière au baccalauréat a été confirmée. Le ministre précise en effet que «la filière des arts sera ajoutée en troisième année de l’enseignement secondaire. Ce sera au niveau du lycée national des arts Ali-Maâchi. Le baccalauréat proposera une septième filière dédiée aux arts». Une nouveauté pour le secteur qui s’ajoute à l’apprentissage de l’anglais en quatrième année primaire, ou encore à l’organisation de campagnes de sensibilisation sur la prévention routière. A ce titre, Abdelhakim Belaabed dira «nous lancerons l’éducation routière (…) l’école doit participer aux efforts de l’Etat contre les accidents de la route». «La matière sera intégrée à l’éducation civique au primaire» précise-t-il. Des cours supplémentaires sur le sujet seront également dispensés dans les collèges et lycées notamment lors de l’apprentissage des langues.
Nadir K.