Monde
Services de sécurité des Pays-Bas : Deux taupes marocaines démasquées ? Deux personnes ont été arrêtées pour espionnage aux Pays-Bas. Les autorités néerlandaises refusent de dire au bénéfice de quel pays espionnaient ces deux personnes, mais la presse néerlandaise est unanime : il s’agit du Maroc.
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- Services de sécurité des Pays-Bas : Deux taupes marocaines démasquées ? Deux personnes ont été arrêtées pour espionnage aux Pays-Bas. Les autorités néerlandaises refusent de dire au bénéfice de quel pays espionnaient ces deux personnes, mais la presse néerlandaise est unanime : il s’agit du Maroc. https://www.cresus.dz/?p=89677">
Ce n’est pas la première fois que des soupçons d’espionnage pèsent sur le royaume chérifien, mais il ne s’agit plus comme par le passé de simples faits de surveillance de l’importante communauté rifaine installée aux Pays-Bas. Cette fois-ci, les deux suspects travaillaient pour une agence affiliée à la police et aux services de renseignement et ils sont accusés d’avoir révélé des secrets d’État. Né au Maroc il y a 64 ans et naturalisé néerlandais, Abderrahim el Manouzi était employé par le NCTV (Nationaal Coördinator Terrorismebestrijding en Veiligheid), le coordinateur national pour l’antiterrorisme et la sécurité ; cette agence est placée sous l’autorité directe de la ministre néerlandaise de la Justice. Employé par le ministère depuis 2001, il était d’une part traducteur et d’autre part affecté comme analyste principal au centre d’information CTER (Contraterrorisme, Extremisme en Radicalisering) : antiterrorisme, extrémisme et radicalisation. Il a été arrêté le 31 octobre et le juge d’instruction l’a placé à l’isolement pour quinze jours, ainsi d’ailleurs qu’une policière de 35 ans, arrêtée en même temps que lui et qui est une ancienne du NCTV. Abderrahim el Manouzi était déjà soupçonné d’avoir transmis des informations au gouvernement marocain. La police néerlandaise avait reçu plusieurs signalements au sujet de son intégrité. Il ne s’agit pour l’instant que de soupçons, mais le Parlement réclame une enquête sur la sécurité interne des services de renseignement.
Monde
Présidentielle tunisienne : Contestations juridiques des candidatures rejetées
Un mois avant les élections présidentielles prévues pour le 6 octobre en Tunisie, les tensions entre les autorités politiques et judiciaires sont au cur des préoccupations du pays.
Le président du Haut Conseil Electoral Indépendant de Tunisie, Farouk Bouasker, a annoncé le 10 août que parmi les 17 candidats à la présidence, seules trois candidatures ont été acceptées. Le président actuel Kaïs Saïed, le leader du Mouvement Populaire Zouhaier Maghzaoui et l’homme d’affaires Ayachi Zammel, qui est devenu député du parti «Vive la Tunisie» en 2020, participeront à l’élection.
La décision de l’Instance supérieure indépendante pour les élections d’accepter uniquement 3 candidatures, couplée à la décision du tribunal administratif tunisien d’accepter l’objection de certains candidats non retenus en affirmant qu’ »il n’y a pas d’obstacle à leur candidature», a engendré une crise entre les autorités politiques et judiciaires.
Suite aux annonces de Bouasker, six candidats dont les candidatures n’ont pas été acceptées ont décidé de faire appel quand au tribunal administratif.
Le 2 septembre, le tribunal a reconnu qu’il n’y avait pas de raison d’empêcher la candidature d’Abdellatif al-Mekki, le chef du Parti du travail et de la réussite, qui sest dissocié du Mouvement Nahda, de même que pour Moundher Zenaïdi, ancien ministre, et Imed Daïmi, ancien collaborateur du président Moncef Marzouki.
Malgré les déclarations des partis politiques et des acteurs judiciaires du pays, annonçant qu’ils respecteraient la décision finale de la Cour, Bouasker a affirmé le 3 septembre qu’aucune mise à jour ne serait faite sur la liste des candidats, arguant qu’ils n’avaient pas encore reçu l’arrêt de la Cour.
En outre, le 6 août, le tribunal de première instance a condamné Mekki à huit mois de prison et à une interdiction à vie de vote pour avoir «offert des cadeaux et fait des promesses trompeuses pour influencer les électeurs».
Ayachi Zammel, dont la candidature a été validée, a été poursuivi pour fausses déclarations. Arrêté le 2 septembre, il a été de nouveau incarcéré le 4 septembre pour être jugé en détention préventive.
Après avoir été relâché temporairement en attente de son procès le 6 septembre, Zammel a été ré-arrêté par les forces de sécurité. Les autorités n’ont pas encore commenté sa détention.
Malgré cela, le porte-parole de Zammel, Ramzi al-Habbali, a déclaré dans un communiqué que la candidature de Zammel était toujours valable et qu’ils poursuivraient leur campagne jusqu’à la veille de lélection.
Le tribunal administratif tunisien et les candidats dont les candidatures ont été rejetées ont tous exprimé leur mécontentement envers le Conseil.
L’Union générale tunisienne du travail, le principal syndicat du pays, ainsi que divers partis d’opposition, ont également purgé leurs dissentiments face à la non-conformité du Conseil électoral avec la décision judiciaire.
Ahmed al-Nefatti, porte-parole de campagne de Mekki, un des candidats notables de l’opposition, a condamné le Conseil électoral en déclarant que «ne pas se conformer à une décision de justice constitue une intimidation contre les candidats utilisant le système judiciaire. Cette démarche d’exclusion et de pression enfreint la loi». Le 5 septembre, le Mouvement Nahda a également signalé que le Conseil électoral avait violé la législation en place, qualifiant de inacceptable sa décision.
R.I/agences
Monde
Incendie dévastateur dans une école au Kenya : Plusieurs élèves perdent la vie
Un incendie dévastateur a eu lieu, hier, à l’Académie Hillside Endarasha à Nyeri, au centre du Kenya, entraînant la mort de 16 élèves et blessant gravement 14 autres, selon les autorités. L’incendie, qui a réduit le dortoir en cendres, s’est déclaré à environ 150 kilomètres au nord de Nairobi.
Resila Onyango, porte-parole de la police kényane, a indiqué que les élèves blessés ont été transportés dans un hôpital voisin pour y recevoir des soins intensifs en raison de brûlures graves. La violence de l’incendie a rendu l’identification des victimes extrêmement difficile, certaines ayant été brûlées au-delà de la reconnaissance, d’après une chaîne de télévision locale.
Les autorités ont lancé une enquête pour déterminer les causes de ce drame. Ce tragique événement rappelle un incident similaire en septembre 2017 à l’école Moi Girls’ de Nairobi, où un incendie criminel avait causé la mort de neuf élèves.
Monde
Protection des civils au Soudan : Appel à la création d’une force neutre
Des experts des Nations Unies ont appelé, hier, à la création immédiate et sans délai d’une force «indépendante et neutre» au Soudan pour protéger les civils des deux factions en conflit dans le pays.
Dans leur rapport, rédigé par les experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme, il est recommandé d’interdire les armes et de déployer une force de maintien de la paix afin de garantir la sécurité des civils.
Ce rapport de 19 pages, issu de la mission et basé sur 182 entretiens avec des survivants, leurs familles et des témoins, souligne la «nécessité d’une intervention immédiate pour protéger les civils», selon Mohamed Shandi Othman, président de la mission.
Il s’agit du premier rapport publié par cette mission, composée de trois membres, depuis sa création par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en octobre 2023.
Les civils soudanais font face à la famine, aux maladies et au déplacement massif en raison de la guerre qui dure depuis 17 mois entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
Le mois dernier, des médiateurs dirigés par les États-Unis ont annoncé avoir obtenu des assurances des deux parties lors des négociations en Suisse pour améliorer les mécanismes d’acheminement de l’aide humanitaire.
La guerre, déclenchée en avril 2023 entre l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide sous le commandement de Mohamed Hamdan Daglo «Hemetti», a causé des dizaines de milliers de morts. Bien que le bilan précis reste incertain, les estimations pourraient atteindre «150 000». Le conflit a également provoqué le déplacement de plus de dix millions de personnes, que ce soit à l’intérieur du Soudan ou vers les pays voisins, selon les chiffres de l’ONU. Les combats ont dévasté les infrastructures du pays, avec plus de trois quarts des établissements de santé désormais hors service.
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